2017-octobre : Joséphine n’est pas l’ange gardien des colos

Le lundi 23 octobre, TFI a diffusé le 2ème épisode de la saison 18 de la série « Joséphine, Ange gardien ». Le titre était « Le mystère des Pierres qui chantent » et l’épisode se passait… en colo.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que si l’on veut accélérer la disparition des colos, il suffit de regarder cet épisode.

Il est difficile de citer toutes les aberrations ou le non respect de la réglementation, je ne prendrais donc que quelques exemples :

  • tout d’abord, la directrice de la colo (ou du camp d’ados) est propriétaire de la colo. Cela doit faire partie d’un mythe réservé aux auteurs des séries. S’ils connaissaient leur sujet, ils sauraient qu’il est très rare qu’un directeur soit propriétaire de sa colo. Par contre, c’est systématique dans les séries. Il est  surprenant que cela ne fasse réagir personne, à croire que dans toute l’équipe du film, personne ne connaisse les colonies de vacances ;
  • Quand le groupe part en randonnée, ils sont 7 jeunes et 2 animateurs. Ce sont alors 9 personnes qui sortent d’un minibus… conduit par un chauffeur, soit 10 personnes… Le code de la route limite cependant à 9 personnes dans un minibus !
  • Les animateurs ne connaissent pas le parcours de la randonnée, ils ne savent pas où ils vont. La réglementation impose aux animateurs (à moins qu’ils aient une formation spécifique) à se déplacer sur des sentiers repérés auparavant. De même, les enfants ou les jeunes doivent rester sur des chemins (pas question de se déplacer hors des chemins, comme c’est parfois le cas dans l’épisode) ;
  • Passé 6 ans, les garçons et les filles ne peuvent plus dormir ensemble. Il n’est donc pas envisageable qu’un garçon et une fille partagent la même tente (sous le regard de l’animateur) …

Ajoutons à tous cela, la directrice dépressive, qui rencontre de nombreux problèmes avec sa fille, l’arrivée d’une animatrice inconnue (Joséphine) en début de colo (donc sans entretien préalable, ni vérification de la formation…), l’objectif de la colo qui serait de se déconnecter des téléphones et autres gadgets en réseaux…

On peut encore ajouter de nombreux clichés sur les jeunes, leurs relations, leur sexualité et sur les activités en séjours de vacances.

Nul doute que ni les parents, ni les jeunes n’auront envie de partir en camp d’ados l’été prochain. A moins qu’ils aient eu la bonne idée de regarder autre chose.