Les colos au cinéma

            Nous avons identifié trois films dont l’action principale se déroule dans un centre de vacances et un dans un camp de scoutisme. En voici une présentation.

 – « Les joyeuses colonies de vacances »

            Il s’agit d’une comédie produite en 1979. Ce film n’a pas eu un grand succès et est peu connu. Il raconte la vie dans un centre de vacances :

–          un propriétaire qui loue sa demeure par obligation (pour refaire la toiture) ;

–          des difficultés financières pour nourrir tout le monde ;

–          des activités jeux, promenades, veillées ;

–          des relations basées sur la séduction, tant pour les enfants que pour les adultes.

 

– « La meilleure façon de marcher »

            C’est une comédie beaucoup plus proche de la réalité. Sortie en 1976, elle est jouée par de nombreux acteurs connus comme Claude Piéplu, Patrick Dewaere, Patrick Bouchitey. Michel Blanc joue le rôle d’un animateur qui va craquer au cours du séjour. Le thème principal est celui des relations ambigües des jeunes encadrant le séjour. L’action se déroule en 1960 et oppose un animateur braillard et sportif à un animateur intellectuel et rêveur. En ce qui concerne le fonctionnement de la colonie de vacances, c’est un film très réaliste. Nous avons utilisé certaines scènes pour présenter l’histoire des centres de vacances à des groupes d’animateurs en formation comme :

–          la présentation (et l’accrochage) de la boîte à idée[1] ;

–          le moment de la sieste, où les enfants doivent dormir sur le côté droit[2] ;

–          l’ouverture de la boite à idée (et la lecture des messages) ;

–          la fête de fin de centre (une kermesse) ;

–          …

 – « Nos jours heureux : les colonies de vacances »

            Comédie plus récente (sortie en 2007), « Nos jours heureux » raconte aussi l’histoire d’un séjour en centre de vacances. Cette fois-ci, le séjour a lieu de nos jours. Plusieurs acteurs connus se partagent la vedette : Jean-Paul Rouve est le directeur, Marilou Berry est animatrice, Jean Benguigui est cuisinier.

            Là encore, le sujet porte plus sur les adultes qui encadrent que sur les enfants. Le « suspens » est dû principalement à une inspection de la Jeunesse et des Sports et à la venue du père du directeur. On y retrouve les flirts des adolescents, le racisme, les relations parents-enfant…

 – « Scout toujours »

            Il serait difficile de ne pas aborder ce succès cinématographique. Certes il ne s’agit pas de colo, mais de scoutisme. Ceci étant, les camps de scoutisme sont intégrés dans l’appellation centres de vacances et de loisirs.

            Il s’agit là encore d’une comédie. Elle est sortie sur les écrans le 27 novembre 1985. Gérard Jugnot a assuré la réalisation et le premier rôle, celui du chef scout maladroit.

L’histoire est simple. Gérard Jugnot s’est servi du même principe à plusieurs reprises. Maladroit, il a du mal à remplacer son père. Suite à un incident, on lui demande de diriger un camp scout (ce que son père aurait pu faire). Il lui arrive alors de nombreux problèmes, on se moque de lui, on le ridiculise. Puis, arrive le gros problème. Il devient assez fort pour le dépasser et devenir un héros. Il est en fin de film, le complice de ses anciens bourreaux.

 

            Les « colos » sont donc un sujet peu employé par le cinéma. Les films sur ce thème n’ont pas été de grands succès, excepté pour le scoutisme. Nous manquons d’éléments pour analyser les raisons. Nous devons donc nous contenter des faits.



[1] C’est à partir des années 50 que Jean Houssaye fait naître « l’ère psychopédagogique » où les adultes commencent à prendre en compte les besoins, les attentes de l’enfant. La « boîte à idée » en est une très belle illustration.

[2] Cela peut sembler une anecdote, mais ce détail est très précis. Il donne une indication précieuse sur l’organisateur de la colonie. Ce sont des médecins russes qui ont, à l’époque, écrit que si l’on dormait du côté droit, on digérait mieux. Et comme l’évaluation des colos passait par « grandir et grossir », bien digérer était essentiel. Il est probable que si le centre avait des origines catholiques, les enfants auraient dû dormir sur le dos !

2 réflexions sur « Les colos au cinéma »

  1. Islavalo Djavel

    Deux suggestions :

    – Le petit bougnat, tourné dans les années 70 avec Adjani en ado rebelle.

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    – Les aiguilles rouges, un film sur les scouts (peu valorisant faut bien le dire) avec la guerre d’Algérie en fond.

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    – Préparez vos mouchoirs avec Depardieu, Dewaere et Carole Laure.

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  2. Jacques PROVOT

    Bonjour.
    Il est dommage que l’énurésie ne soit pas abordée ni même effleurée. Ce souci si fréquent mériterait que l’on s’y intéresse, ne serait ce que pour rassurer les enfants ne voulant pas partir a cause de leur énurésie.
    Mais cette remarque est certainement dictée par mon investissement dans l’association de familles d’enfants énurétiques…

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