Lettre ouverte des chercheurs de l’animation

Concernant l’aménagement des rythmes scolaires, de nombreux chercheurs du champ de l’animation socioculturelle se sont réunit en signant une lettre ouverte adressée aux Ministres en charge de la jeunesse et de l’éducation nationale.

Les objectifs de cette lettre sont nombreux. Citons notamment la reconnaissance des qualifications professionnelles, la conduite d’études sur la mise en place de la réforme…

Il ne s’agit pas de s’opposer à cette réforme, ni d’opposer les animateurs aux enseignants. Il s’agit juste d’essayer de faire au mieux pour que les enfants soient les vrais gagnants et que les animateurs aient une place dans la mise en oeuvre de cette réforme.

Nous devons bien sûr différencier les animateurs occasionnels des animateurs permanents. Nous devons veiller aux savoirs nécessaires pour ces nouvelles animations. Nous devons éviter que la réforme soit mise en place avec un minimum comme des animateurs Bafa pour surveiller des enfants pendant 3/4 d’heure de plus dans la cours de récréation.

Vous pouvez lire la lettre des chercheurs :
Lettre ouverte de 34 chercheurs aux ministres

Le ministère des sports, de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative a accusé réception du courrier après un peu plus d’un mois. Mme la Ministre a transmis le courrier à M. le Directeur de la jeunesse de l’éducation populaire et de la vie associative… qui lui n’a pas répondu (déjà 5 mois qu’il a le courrier). Quand on entend les différents problèmes rencontrés, comment un ministère peut-il se passer d’autant d’experts ? La lettre du ministère est ci-dessous.

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Vous pouvez aussi nous laisser un commentaire ci-dessous.

Enfin, si vous êtes animateurs, vous pouvez nous raconter comment se passe la préparation de ce nouveau temps dans votre commune et quelle place est laissée aux animateurs. Nous transmettrons au collectif des chercheurs (voir la page contact).

5 réflexions sur « Lettre ouverte des chercheurs de l’animation »

  1. GUIEN Raymond

    j’ai été formateur BAFA BAFD entre 1980 et 2012, directeur d’ACM entre 1979 et 2005, prof de collége en retraite et père de famille.
    Je suis d’accord avec certains points de votre lettre ouverte. Par exemple laisser la possibilité à l’enfant de ne rien faire ou de discuter avec ses copains. L’animateur est présent, il peux proposer, aider mais n’impose pas. Je rajouterai l’instalation de « coins » où l’enfant pourrait se rendre, presque quand il veut pour pratiquer l’activite de son choix. Exemples : coin lecture, coin peinture ( peinture libre bien sur), musique, histoire, bricolage , découpage collage, petite construction.
    Je pense aussi qu’un accueil périscolaire n’est pas l’école; Vouloir, à touts prix des objectifs éducatifs, imposer par l’adulte est une dérive de l’animation. Sur un site internet bien connu; qelqu’un appelle cela de « l’éducativisme. »

    Par contre je suis plus « partagé » sur les diplômes. Un diplôme ne fait pas forcément un bon animateur ou un bon coordinateur. je connais des BAFD plus compétant que des BPJEPS ou même des DEJEPS. La réflexion, l’esprit critique,la volonté, l’expérience sont pour beaucoup dans la qualité d’un animateur.
    Ensuite il reste pour les BAFA ou BAFD exprimentés d’entreprendre un diplôme profesionnel en VAE.

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  2. GERMA

    Avec quelle facilité resolvez-vous notre probleme des temps CLAE. Le fonctionnement en coin… Aujourd’hui qui peut prétendre avoir les espaces nécessaires pour fonctionner en coins sur les écoles? En effet le partenariat avec l’education nationale est un combat de tous les jours. Lorsque nous pouvons utiliser des salles, il faut les remettre comme on les a trouvé, c’est a dire sans aménagement, d’ou des coins médiocres, sans vie sur lesquels les enfants ne veulent se rendre car ils changent de casquette et ne souhaite plus etre élèves. Par ailleurs peut etre prétendons nous à une place qui n’est pas la notre, celle d’éducateur. Sans projet, donc sans objectifs educatifs nous sommes rendu à être des concierges d’école, des bergers d’enfant. J’ai choisi ce metier et ses formations pour répondre à une demande de la société française, qui souhaitaient faire évoluer nos pratiques d’animation . Fini le temps des animateurs GO du clu med… D’ailleurs cette réforme à la base prévoyait des APC menées par nos soins. Mais nous voulons piquer le place aux enseignanants parait-il, ou ne sommes nous pas suffisamment compétents. Donc j’en conclu que c’est un probléme de niveau scolaire. Maintenant on nous dit que le diplome n’est pas garant de compétences. J’en convient, néanmoins au quotidien nous nous faisons attaquer par les parents (bien souvent les représentants), par les équipes enseignantes de la non-formation de nos équipes. Bref, petit à petit l’éducation populaire disparait pour laisser place à des activités culturelles et sportives, menées par des professionnels de la culture et du sport. Le lien humain n’est plus la base de nos préoccupations. Nous voulons faire de nos jeunes des élites, où l’unique porte de sorite serait le niveau d’étude. C’est en ça que nos dirigeants se trompent, combien de personnes (dans notre entourage, ou jouissant d’une notoriété) ont accomplie de grande choses, alors qu’ils étaient en échec scolaire…

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  3. bynath

    Je suis directrice d’un centre de loisirs maternel et lors des conseils de classe, nous avons déjà aborder ce problème de changement de rythme scolaire pour proposer de travailler en collaboration avec les instituteurs et faire des propositions de projet d’animation … En étant qu’animateurs professionnels, nous souhaiterions que le temps soit rajouté sur le temps de pose du midi, ce qui nous permettrait de profiter de plus de temps qu’aujourd’hui pour mettre des activités de qualité … Notre seul espoir c’est que la commune va réfléchir selon les dépenses que ça va représenter et l’équipe étant déjà en place le midi (par rapport à l’effectif des enfants), ils suffiraient de rajouter des heures alors que finir plus tôt (pour rester dans l’école) poserait beaucoup plus de problèmes d’organisations et reviendrait plus cher.
    Ce qui m’a le plus choqué, c’est le peu de monde qui pense au bien être des enfants : certains instituteurs n’ont pas envie de « rester » deux heures pour rien à l’école entre midi et deux, d’autres préfèrent juste finir plus tôt …
    Nous n’aurons une fois de plus peu de poids dans le débat !
    Il faut réformer l’école et pas le rythme scolaire … Adapter les programmes et les méthodes à la société d’aujourd’hui … Les enfants n’ont plus l’enfance qu’il mérite !
    A nous les animateurs de protéger ce qui peut l’être !

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  4. Gabriel

    Bonjour, je me permets de réagir à votre lettre ouverte en tant que formateur Bafd professionnel et directeur d’accueil de loisirs périscolaires depuis 20 ans. Je pense qu’avant de dénigrer les animateurs périscolaires sous prétexte que leur niveau de diplôme n’est pas suffisant, il convient de intéresser aux compétences que ceux-ci ont développées sur le terrain après leur formation initiale lorsqu’ils ont eu une formation. Je travaille quotidiennement avec des animateurs professionnels non diplômés qui sont plus compétents que la plupart des BPJEPS que j’ai pu rencontrer même lorsqu’ils n’ont pas les capacités à entrer dans une procédure de VAE longue et astreignante. Beaucoup de simple BAFD avec de l’expérience du terrain sont plus compétents que n’importe quel diplômé de niveau 4. Le diplôme ne fait pas la compétence à occuper le poste d’autant que les diplômes existants ne préparent pas à la spécificité des accueils périscolaires. J’en veux pour preuve le nombre de BPJEPS LTP qui viennent passer une formation générale BAFD pour compléter leur formation bien qu’il aient déjà l’autorisation d’exercer avec des prérogatives plus importantes que les bafd. Diriger un accueil de loisirs périscolaire est un véritable métier et non une sous partie d’un autre. La création d’un CQP d’animateur périscolaire en 2009 a été une véritable reconnaissance de ce métier. Les directeurs eux, n’ont aucune reconnaissance. Bien au contraire, on leur dit qu’ils doivent passer un BPJEPS qui les emmènent vers des domaines qui ne les concernent en rien. par ailleurs, il conviendrait aussi de s’intéresser à ces formations professionnelles de plus près afin de s’assurer qu’elles valident bien des compétences surtout lorsque l’on consulte les organisateurs qui disent qu’à salaire égal ils préfèrent embaucher des bafd que ces diplômés parce qu’ils n’ont pas les compétences pour diriger des équipes.

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  5. admin

    Bonjour,
    Bien sûr, ce n’est pas le diplôme qui fait le bon professionnel. Cependant un diplôme professionnel devrait garantir que le titulaire a les compétences nécessaires à l’exercice d’une fonction. Je pense qu’un directeur de centre de loisirs, encadrant aussi du périscolaire doit avoir la capacité de valider un BP JEPS en VAE. Je pense aussi qu’un titulaire du BP JEPS doit avoir les compétences d’un titulaire du BAFD. En tant que responsable de formations à l’animation, j’ai fait ce que j’ai pu pour que cela soit ainsi. Sinon, ce serait la preuve d’un vrai problème dans les diplômes actuels.
    Eric Carton

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