La place des médias dans l’image d’une profession pouvant être importante, la mode veut que de nombreuses professions aient leur série. C’est le cas des policiers, des juges, des gendarmes, des brocanteurs, des instituteurs, des avocats, des médecins et même des prêtres.
La télévision a réalisé des téléfilms, voire des séries sur de nombreuses professions. A première vue, il n’y en a pas sur les animateurs (nous reviendrons sur ce point). Dans l’histoire de ces téléfilms, une série à marqué les travailleurs sociaux. Il s’agit de l’histoire de Joëlle Mazart, une assistante sociale en milieu scolaire. La première série, intitulée « Pause Café », de 6 épisodes, a été diffusée à partir du 12 février 1981. La deuxième, intitulée « Joëlle Mazart », à nouveau de 6 épisodes, a été diffusée à partir du 16 avril 1982. Une troisième série de 8 épisodes plus longs (90 minutes au lieu des 52 minutes des deux séries précédentes) a été diffusée à partir du 12 janvier 1989 sous le titre « Pause café, pause tendresse ». Bien évidemment, l’assistante sociale travaille en banlieue, puis dans un lycée d’enseignement professionnel. Les huit années qui séparent les séries ont permis aussi à l’héroïne de vieillir. La jeune assistante sociale devient mariée et mère de famille. Cette série a marqué au moins une génération d’assistantes de service social[1]. Il n’est pas rare d’entendre des professionnelles dire que c’est cette série qui a leur donné l’idée, l’envie, la motivation pour entrer dans la profession. En ce qui concerne l’impact de cette série, on peut toujours se rappeler les « ah ça, c’est sûr, ah ça, c’est sûr » repris dans toutes les cours d’écoles (expression utilisée par un élève du lycée où exerçait Joëlle Mazart).
Voyons maintenant le cas des colonies de vacances
Un téléfilm : « Nos jolies colonies de vacances »
Ce téléfilm date de 1998 et a été interprété notamment par Jean-Claude Brialy. Ce dernier est directeur d’une colonie de vacances, installée sur une île de méditerranée (le cas est plutôt rare). Agé et malade, il cherche un successeur qui pourra continuer son œuvre. Il fait alors venir 8 anciens « colons ». Ce téléfilm traite de nombreux problèmes, mais pas de ceux de l’animation. Peu réaliste en ce qui concerne la vie d’un centre de vacances, il comprend de nombreuses situations incohérentes. C’est par exemple, le cas des inspections de la Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports.
Deux séries
La série « les monos »
Cette série présente un travail éducatif proche d’un travail de prévention. Mais les éducateurs sont appelés « monos » au lieu d’éducateurs spécialisés. Le nom « Mono » est un diminutif de « moniteur », il rappelle donc plus les « moniteurs de colos » devenus animateurs que les éducateurs.
La série télévisée « les monos » a été diffusée pour la première fois en 1999. Le dernier l’a été en 2002. Neuf épisodes ont été réalisés et diffusés. A chaque épisode, un séjour[2] particulier permet d’aborder un thème nouveau. Les deux acteurs principaux (qui sont à l’origine de l’idée de la série) étaient aussi acteurs dans une autre série diffusée sur TF1 : « Navarro » où ils ont, chacun, un rôle de policier. Ces deux acteurs ont quitté la série après le 8ème épisode. Ils ont lancé une autre série : « Père et Maire ». Un autre épisode a clôturé l’aventure.
Les épisodes durent entre 1h20 et 1h30.
Les génériques des épisodes quatre et cinq précisent que la série a bénéficié de la collaboration du Ministère de l’Emploi et de la Solidarité.
On a peu d’informations sur les deux personnages principaux. Ils travaillent au moins pendant les vacances pour une association ayant pour objet d’aider les jeunes en difficulté. Ils seraient enseignants dans un lycée technique.
Le premier, qui est aussi le chauffeur du bus, est à la recherche d’une femme afin d’avoir des enfants (ce qui arrivera au 8ème épisode). Le deuxième, mieux implanté dans l’association (c’est lui qui aurait amené son « collègue ») est confronté en permanence aux problèmes de ses enfants, de son ex-épouse. Il a pour caractéristiques d’avoir toujours une boîte de bonbons et est surnommé parfois « Père Castor », ce qui pourrait faire penser à un totem scout (« vieux castor » est le totem d’André Lefèbvre, directeur de MJC, chef éclaireur et un des fondateurs des C.E.M.E.A.) ou à la collection de livres pour enfants du « Père Castor ». Les deux « héros » dorment toujours dans la même chambre. Un rideau sépare les 2 lits (même sous une tente !).
Il s’agit d’une série franco-belge qui a été diffusée sur Tf1 en avril 2012. Il y a eu 6 épisodes d’un peu moins d’une heure.
[1] C’est le nom qui est donné actuellement aux assistantes sociales.
[2] Le fait qu’il s’agisse de séjours fait davantage penser à de l’animation, bien que les éducateurs puissent aussi organiser des séjours qui sont alors appelés « transferts ».
Une suggestion : un très beau téléfilm de Serge Moati, « T’es grand et puis t’oublies. » qui met en scène les colos des années 60.
Bonjour
Je recherche ce film depuis quelques années déjà.
Il a été tourné dans la colonie de vacances où j’ai participé au tournage.
J’ai désormais des enfants, à qui j’aimerai montrer ce film.
Mais il est introuvable.
Merci de toute l’aide que vous pourrez m’apporter.
N. BERGER
Bonjour,
Je viens de voir votre message , je recherche également ce film mon grand frère et mon ami ont eux aussi tourné dans se film quand ils étaient enfants en colonie à saint benoit du Sault.
Aujourd’hui ils sont tous les deux papa et n’ont jamais revu ce film, j’aimerais leur faire ce cadeau ainsi qu’à leur enfants.
Avez vous réussi à le retrouver?
Merci de bien vouloir me répondre.
Nathalie O.
Hélas, nous n’avons toujours pas su retrouver ce film, mais nous ne désespérons pas !