1791 : le 3 septembre, la constitution prévoit la création de l’instruction publique.
1792 : l’âge de la majorité passe de 25 à 21 ans ;
Présentation du rapport Condorcet portant sur l’organisation générale de l’instruction publique. Ce rapport est considéré comme la base de l’éducation populaire (B. Cacérès) et présenté à l’assemblée législative le 20 avril.
1793 : l’Etat se charge des enfants abandonnés qui deviennent des Orphelins ;
le 19 décembre, décret maintenant l’obligation scolaire et la liberté d’ouvrir des écoles ;
discours de Portiez à la convention le 20 messidor de l’an II. Ce discours traite de l’éducation. On y voit apparaitre ce qui pourrait être les centres de vacances et les classes de découverte.
1795 : en octobre, suppression de l’obligation scolaire et de la gratuité.
1799 : à Marseille, sous le patronage de Saint Louis de Gonzague, J.J. Allemand regroupe 4 jeunes gens. Ce serait le démarrage du 1er patronage de France. Il est à noter que ce « patronage » existe toujours.
1802 : 1er mai, loi créant les écoles primaires, les écoles secondaires (lycée) et les écoles spéciales
1809 : lorsqu’un commissaire de police est venu interpeller J.J. Allemand sur son œuvre de jeunesse, ce dernier a répondu : « ici nous jouons et nous prions ». Malgré cette réponse, l’œuvre a été fermée pendant 5 ans et n’a pu rouvrir qu’en 1814.
1812 : interdiction d’employer dans les mines des enfants de moins de dix ans.
1829 : en France, 31000 écoles primaires accueillent 1 370 000 élèves.
1831 : Denys Cochin ouvre à Paris un cours normal pour la formation des éducatrices des salles d’asiles (accueil des jeunes enfants) créées en 1828.
1832 : début de la presse enfantine, parution de « le journal des enfants »
1833 : 28 juin, la loi Guizot prévoit :
– la liberté d’ouvrir des écoles primaires si l’on possède les titres requis ;
– 3 types d’établissements : école primaire, école primaire supérieure, et école normale.
1834 : le statut de la formation primaire prévoit le certificat de fin d’étude.
1836 : en Allemagne, Friedrich Frobel ouvre des jardins d’enfants (enfants d’âge maternels) ;
Les salles d’asiles passent de l’administration des hospices au ministère de l’instruction publique.
1837 : une ordonnance précise les salles d’asiles comme des établissements charitables accueillant des enfants d’âge préscolaire.
1841 : 1ère loi sociale : le travail des enfants de moins de huit ans est interdit (loi peu, voire non appliquée) et un maximum de 72 heures de travail hebdomadaires pour les enfants de 12 à 16 ans.
1844 : création des Unions Chrétiennes de Jeunes Gens (U.C.J.G.), mouvement Protestant. Une union internationale sera créée à Paris dans les années 1850, mais la première union française ne naitra que 10 ans plus tard.
1846 : Don Bosco installe son patronage au Valdocco, un faubourg de Turin (Italie).
1847 : s’inspirant de l’œuvre de J.J. Allemand, l’abbé Joseph-Marie Timon-David ouvre, toujours à Marseille, l’ « œuvre de la jeunesse ouvrière ».
1848 : l’établissement préscolaire prend le nom d’école maternelle (abandonné en 1855 puis repris en 1881) ;
En France, 63 000 écoles primaires accueillent 3 500 000 enfants dont 1 300 000 filles.
1850 : le 15 mars, la loi Falloux qui organise la liberté de l’enseignement secondaire, oblige l’ouverture d’une école de fille pour les communes de plus de 800 habitants (si les ressources de la communes sont suffisantes) ;
le 5 aout, loi organisant l’éducation et le patronage des jeunes détenus. Cette loi prévoit des structures publiques et privées : les colonies pénitentiaires. Il existe alors une vingtaine de colonies agricoles (colonie pénitentiaire dans les campagnes) privées.
1851 : loi fixant à 12 ans l’âge minimum de travail et le nombre d’apprentis par patron (peu respectée).
1855 : début de la collection de la bibliothèque rose (maison Hachette).
1857 : la maison d’édition Hachette crée la revue « la semaine des enfants ».
1858 : il existe 45 colonies pénitentiaires privées pour 12 établissements publics
1859 : l’abbé Timon David publie « La méthode de direction des œuvres de jeunesse ». Ce livre a été réédité jusqu’en 1960. Ce livre a été diffusé dans de nombreux pays d’Europe et atteste de l’importance des patronages tout en présentant un fonctionnement possible.
1863 : une enquête révèle qu’un quart des enfants d’âge scolaire ne sont pas scolarisés.
1864 : naissance de la revue le « magasin d’éducation et de récréation » par l’éditeur Hetzel. J. Macé (voir 1866) et Jules Vernes y participent.
1865 : il existe 55 colonies pénitentiaires privées pour 8 établissements publics
1866 : création de la ligue française de l’enseignement et de l’éducation permanente à l’initiative de J. Macé. Il s’agissait au départ d’une pétition afin d’obtenir l’obligation et la gratuité de l’école pour tous les enfants.
1867 : loi instituant les caisses des écoles, qui seront à l’origine de nombreuses colonies de vacances.
1874 : division du baccalauréat en 2 parties
Le 23 décembre, loi sur la protection des enfants du 1er âge (non appliquée).
1875 : 12 juillet, loi instituant la liberté de l’enseignement supérieur ;
Don Bosco ouvre sa première structure en France (Nice)
Quelques références (Hélas, certains sujets n’ayant pas été repris par les chercheurs actuels, il est nécessaire d’aller chercher parfois parmi les livres anciens) :
Alfaric Prosper, 1955, Jean Macé, Paris, Le cercle parisien de la ligue de l’enseignement, 130p
Arnaud Henry, 1966, La vie étonnante de JJ Allemand, Marseille, éd Notre écho, 404p
Chelini Jean, 1988, Au cœur des jeunes, Timon-David, Paris, éd Nouvelle cité, 186p
Gaduel (Abbé), 1867, Vie de M. Allemand, Paris, éd J Lecoffre, 630p
Cholvy Gérard, 1988, Le patronage, Ghetto ou vivier, Paris, Nouvelle cité, 368p
Petit Edouard, 1907, Autour de l’éducation populaire, Paris, librairie Juven 316p
Timon David Abbé, 1892, Méthode de direction des œuvres de jeunesse (2 tomes), Marseille, sans éd, 3ème éd, 858p
Tournerie Pierre, 2000, La ligue de l’enseignement, Paris, éd Milan coll essentiels, 64p
Turmann Max, 1898, Au sortir de l’école les patronages, Paris, éd Lecoffre, 332p
Et des B.D. :
Saint-Michel S. et Berzosa M., 2008, Jean-Joseph Allemand, père de la Jeunesse, Strasbourg, éd du signe, 48p
Gattia Alarico et Bosco Térésio, 1984, Jean Bosco, Lyon, éd Don Bosco, 48 p (trois tomes)
Jijé, 1984 rééd, La vie prodigieuse et héroïque de Don Bosco, éd Dupuis, Paris, 110p Saint-Michel S. et Berzosa M., 2008, Jean-Joseph Allemand, père de la Jeunesse, Strasbourg, éd du signe, 48p
Certaines références bibliographiques sont anciennes. C’est souvent parce que les recherches actuelles n’en ont pas tenu compte (ou partiellement). S’il est bon de lire, il faut le faire en se mettant dans le contexte à la date de parution du livre.