2018 3 : Une histoire qui se répète

En lisant une introduction présentant l’année précédente, j’ai lu ceci dans un agenda :

 » Cette politique de l’unité trouva sa conclusion en fin d’année par l’encadrement de nombreuses colonies de vacances par les routiers, leur donnant ainsi l’occasion de réaliser un service civique de la plus haute importance dans les circonstances actuelles« .

Il faut préciser que les routiers ne sont pas des chauffeurs, mais des scouts aînés (jeunes de 17 à 19 ans).

Le texte est extrait d’un agenda scout (le Kim) de 1944. L’année citée est donc 1943. Le concept de « service civique » est donc ancien. En cette période de guerre, il ne s’est pas limité aux chantiers de la jeunesse.

Face aux interrogations sur la nécessité aujourd’hui d’un service civique mais dont on ne sait pas  ce que les jeunes feront (et comme l’armée n’a plus les bâtiments pour les accueillir !) ni à quoi vont-ils servir, certains vont probablement proposer l’encadrement des enfants et des jeunes (afin de réduire la masse salariale ?). L’idée n’est pas nouvelle, le texte le montre.

Par contre est-elle pertinente ? Surement pas si c’est généralisé. Tout le monde ne peut pas être animateur. Et si c’est seulement pour certains, alors le principe d’égalité est déjà mis à mal.

Il reste que l’apprentissage de la vie en collectivité avec hébergement (colonies de vacances, mais aussi classes de découverte…) est un atout dans l’apprentissage de la citoyenneté. Pourrait-on inclure dans une sorte de service civique pour les collégiens des séjours de vacances avec une thématique sociale (cela changera certains de la consommation !) ? Nul doute que certains y pensent. Il reste à espérer qu’ils sauront avoir de bons partenaires.